COP14 Egypt - CYNESA 2

Jeunesse et les Conventions Internationales: enjeux, défis et perspectives. Regard sur la CoP14 de la CBD.

La Convention sur la Diversité Biologique (CDB) est un traité international adopté lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. Elle a trois buts principaux : la conservation de la biodiversité, l’utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
La Conférence des Parties ou CoP est une conférence biannuelle des parties ayant ratifiées la Convention. Au-delà des Etats-parties, plusieurs autres acteurs de la société civile comme les ONGs, les fondations, les peuples autochtones,y prennent part. La CoP14 est la quatorzième conférence des parties depuis la COP1 à Nassau/Bahamas, du 28 novembre au 9 décembre 1994. La CoP14 de la CBD et ses réunions associées s’étaient ouvertes du 17-29 novembre 2018 à Sharm El-Sheikh/Egypte sous le thème : « Investir dans la biodiversité pour la planète et ses peuples ».
Ce rendez-vous est une tribune d’expression de tous les acteurs qui préservent la diversité biologique afin qu’ils s’expriment, partagent et acquièrent des nouvelles approches qui promeuvent la diversité biologique. Malheureusement, on note une faible participation des jeunes.

Le récent « Rapport Planète Vivante 2018 » de WWF présenté à la CoP14 montre que les populations d’espèces sont en déclin dans toutes les régions de la terre. Ces diminutions sont particulièrement prononcées dans les trois zones tropicales où l’abondance moyenne des vertébrés en 2014 a diminué de moitié par rapport à 1970.

Il est important de noter que la participation de jeunes à la CoP14 est une opportunité à rencontrer nombreux acteurs tant privés qu’étatiques qui pourront booster leurs actions déjà mise en œuvre. Et cela, dans l’optique de l’atteinte des objectifs du développement durable.

COP14 Egypt - CYNESA
De gauche à droite : Daniel Mastaki, Tafara Dandadzi et Allen Ottaro.

Le Réseau de jeunes catholiques pour un environnement durable en Afrique (Catholic Youth Network for Environmental Sustainability in Africa, CYNESA en sigle) était représenté par trois de ses membres : Allen Ottaro (Directeur Exécutif), Tafara Dandadzi (Représentant pays-Zimbabwe) et Daniel Mastaki (CYNESA-RD Congo).

La Secrétaire Exécutive de l’ONU/Convention sur la diversité biologique, Mme Christina Pasça Palmer a évoqué trois ambitions essentielles de la Convention sur la Diversité Biologique jusqu’à l’horizon 2050. Il s’agit d’accélérer l’atteinte des objectifs d’Aichi d’ici 2020, de réduire les modèles d’extinctions ou les risques qui impactent les écosystèmes d’ici 2030 et d’atteindre d’ici 2050, la vision de vivre en harmonie avec la nature.

Les décisions prises aujourd’hui seront plus vécues par les jeunes que par les décideurs actuels. Cela constitue le leitmotiv de notre engagement. Devenir acteur dans la prise de parole et d’exécution sur le terrain. Participer à la CoP14 renforce cet engagement pour la protection de la biodiversité.

Nombreux défis sont à soulever quant à la participation des jeunes aux conférences internationales. Il s’agit notamment, du faible pouvoir financier des organisations des jeunes, du faible accompagnement, du nombre réduit de ceux qui trouvent l’occasion d’y être présents.

Aujourd’hui, à travers nombreuses organisations de jeunes particulièrement le Réseau de jeunes catholiques pour un environnement durable en Afrique (CYNESA en sigle), ces derniers émettent un souhait d’être présent sur la scène internationale. Ils initient des travaux sur le terrain afin de préserver la biodiversité, ils participent activement lors des appels. Un regard plus attentif à leurs demandes de participation les motiverait encore plus car ils sont faiblement sélectionnés.
Le défi urgent de sauvegarder notre maison commune inclut la préoccupation d’unir toute la famille humaine dans la recherche d’un développement durable et intégral, car nous savons que les choses peuvent changer (Laudato Si’, mi Signore).

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La biodiversité étant décrite comme « l’infrastructure » qui soutient la vie sur terre. Il nous revient de ce fait, d’être plus ambitieux et de s’impliquer davantage pour lutter contre la perte de la biodiversité en inversant la courbe.

Les conférences des conventions internationales à l’occurrence la CoP14 ne sont pas une fin en soi mais reste un moyen à travers lequel les jeunes et tous les acteurs doivent s’affirmer et concrétiser leurs ambitions en actions réelles. Le courage et l’enthousiasme de tous les acteurs montrent le besoin imminent que l’humanité se veut pour un développement durable généreux.
Au niveau organisationnel (mobilisation des ressources) et des ambitions affichées à l’issue de la CoP14, elle a été une réussite mais ce succès doit être garanti par l’arrêt des extinctions de la biodiversité.

Après notre participation à cette grand-messe internationale, nous pouvons noter l’existence des nombreux partenaires qui sont prêts à accompagner les initiatives dans la protection de la biodiversité.

Cela exigerait de la part de tous les acteurs et plus particulièrement les jeunes, un réel réseautage et le rapportage des projets qu’ils mènent à travers les canaux modernes. Et pour les jeunes des pays francophones, la maitrise de l’anglais devient de plus en plus une nécessité obligatoire car elle est la langue majoritairement parlé par les parties en conférence.

Les nouvelles technologies et les initiatives nouvelles sont des voies plausibles sur lesquelles le monde se projette afin d’atteindre les objectifs d’AICHI d’ici 2020.

Les yeux sont pour l’instant tournés vers Beijing en 2020 où nous espérons rapporter les actions de 2019 et 2020 en faveur de la diversité biologique.

Pour réduire nos pressions sur les ressources naturelles (empreinte écologique), nous allons à engager nos communautés plus particulièrement les jeunes (dans les universités, écoles, églises, …) et les milieux politiques à travers des sensibilisations pour une prise de conscience active. Ces actions seront dupliquées également à travers les réseaux sociaux qui atteignent un grand nombre.

Nous remercions vivement le World Wildlife Fund (WWF Africa) pour son soutien et pour le lancement du programme African Ecology Future auquel nous participerons activement.
Enfin, nous adressons notre profonde reconnaissance à l’Université Senghor à Alexandrie pour la formation que nous y bénéficions. Nous comprenons de mieux en mieux les enjeux en face pour une Afrique prospère et développée.

 


 

Written By:

Daniel Mastaki,

CYNESA Democratic Republic of Congo.

 

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